Les troubles anxieux – La peur – Le Stress

 La peur est à l’origine de ces états anxieux

les circuits de la peur ont été bien identifié dès les années 70 par Joseph Ledoux et son équipe à l’Université de New York.

Il existe deux circuits de la PEUR :

La perception est dirigée au niveau du thalamus vers l’amygdale, d’une part, et
vers le cortex visuel d’autre part.

L’amygdale génère la réponse physique émotionnelle avant même que le cortex visuel ait pu traiter l’information…

Le traitement par le cortex permet de moduler la réponse émotionnelle.

Ce mécanisme élaboré depuis des millions d’années permet une réponse rapide face à un danger… Mais il y a parfois des dérapages par inhibition ou au contraire par accentuation (les phobies ont sont un bon exemple de cette exagération de la peur).

L’amygdale joue le rôle de mémoire émotionnelle inconsciente, indépendante du cortex et de la cognition..

Les deux circuits de la peur

La peur a un intérêt évolutif évident. Il est primordial pour un être vivant de se souvenir de ce qui peut constituer un danger pour lui… D’y répondre le plus rapidement possible…

Deux circuits neuronaux y concourent, un long et un court :
– le circuit court permet une réponse rapide, avant même que le cortex visuel ne l’ait interprété. C’est un réflexe archaïque (acquis)
– le circuit long passe par l’économie visuelle et vient réguler cette réponse du circuit court.

La mémorisation d’un stimulus de danger dans la mémoire implicite (inconsciente) permet une réponse instantanée, immédiate, durable…

Les signes physiques de la peur sont variables selon les individus , ils préparent le corps à réagir face à un danger :

-rougeur du visage ou pâleur,
-tremblements,
-mains moites,
-suées, sueurs froides,
-tachycardie,
-boule dans l’estomac ou brûlure ou douleur,
-boule dans la gorge ou sensation de gorge serrée, d’obstruction, 
-bouche sèche, langue collée
-sensation d’oppression, d’étouffement
-douleurs du tractus digestif (mal au ventre),
-diarrhées, vomissements,
-désirs de fuite, de se cacher
Le corps se prépare à combattre ou à fuirDans tous les cas il s’agit de produire un effort physique intense qui va CONSOMMER DE L’ÉNERGIE Notion importante à connaitre et à comprendre dans la perspective du métabolisme de la cellule, du neurone, de l’organisme et tout principalement dans le Syndrome d’Adaptation de Selye face au STRESS.

La PEUR est une ÉMOTION qui est traitée par des zones spécifiques du cerveau, et en premier lieu l’AMYGDALE, qui agit comme une véritable mémoire émotionnelle implicite (inconsciente), différente de la mémoire cognitive.

La plupart de nos peurs sont acquises.

Il existe des peurs innées mais en nombre limité comme la peur des araignées, des serpents, du vide….

Cette mémorisation est faite dans l’amygdale, par la réalisation de connexions entre neurones. Ces peurs emmagasinées sont pratiquement définitives… Et peuvent le rester indéfiniment. Le cerveau contrebalance par un mécanisme d’ajustement cybernétique à feedbacks  (rétro-contrôles) qui inhibe ou excite ces phénomènes. Ces phénomènes sont des process métaboliques avec à partir de transmissions chimiques (neuro-transmetteurs) des productions électriques, ou potentiels d’action qui créent des champs électriques et des réponses extrêmement rapides (fulgurances de la transmission d’information)…

Ces peurs sont alors enfouies, ancrées dans la mémoire inconsciente et peuvent réapparaitre à tout moment même des dizaines d’années plus tard, à l’occasion d’un stimulus particulier ou d’une association de stimuli qui n’ont rien à voir individuellement avec le déclenchement initial. La sommation de ces manifestations de peurs peuvent conduire à des phobies qui entretiennent des troubles du comportement.

Lorsqu’une réaction de peur est déclenchée

L’amygdale provoquent les manifestations physiques par l’intermédiaires des glandes hypophyse et pituitaire.
L’amygdale transmet des informations vers le cortex et vers les zones qui contrôlent la mémoire explicite (consciente)
Les peurs sont donc aussi mémorisées à un niveau conscient !

Le stimulus qui déclenche la peur est traité par le thalamus, une zone plus primitive que le cortex, et bien moins développé. Ce qui fait que des stimuli semblables, mais non identiques au stimulus originel peuvent déclencher la même peur… exemple une porte qui claque peut déclencher une crise de panique alors que le stimulus initial est une explosion (gaz, conflits armés, attentats…)… C’est ce qui est décrit dans le Syndrome de Stress Post-Traumatique… 

Le thalamus

La mémorisation consciente ou explicite semble être liée à l’hippocampe qui mémorise le stimulus initial mais aussi le contexte !
L’hippocampe est une zone dont l’organogénése post natale est plus tardive (deux ou trois ans) que l’amygdale. Ceci pourrait expliquer  que les jeunes enfants mémorisent des peurs émotionnelles sans en avoir un souvenir conscient.

Mais cette mémorisation consciente peut-être inhibée par des situations de Stress intense… Notamment par les hormones sécrétées lors du stress ! Si le stress est intense et prolongé il peut y avoir des dégâts irréversibles au niveau des neurones. C’est le cas des vétérans de guerre (Indochine, Algérie, Vietnam, Afghanistan, Iran-Irak, …) victime d’un Syndrome de Stress Post-traumatique. Ils présentent une contraction de l’hippocampe qui se traduit par des troubles de mémoire avec un QI intact… !

La peur, comme les autres émotions peut être déclenchée par l’imagination, par des constructions mentales, par des rêves, par des processus inconscients. Et la réponse émotionnelle est disproportionnée. 

Tout le monde ne développe pas des troubles anxieux à partir de la peur. Il pourrait y avoir des prédispositions génétiques. D’un autre coté comme les peurs sont apprises, il est possible qu’elles soient transmises par des comportements des parents ou de l’entourage. 

Les patients qui développent des troubles anxieux développent tout un arsenal de comportements et de stratégies  d’évitement.

Les patients qui développent des troubles anxieux développent tout un arsenal de comportements et de stratégies  d’évitement.

Ils essaient de ne plus être confrontés à ce qu’il pensent être des déclencheurs.

Au fil du temps ces évitements sont complètement automatiques et inconscients.  

C’est pour cette raison qu’après avoir traité la peur mémorisée (Thérapie des Émotions Ancrées Mémorisées et Enfouies ou TEAME) il faut pousser les patients à se confronter aux déclencheurs, et modifier ainsi leurs comportements…

Notre approche thérapeutique de l’anxiété et des troubles anxieux

Rechercher les processus inconscients qui entretiennent la peur et les différencier d’une peur mémorisée

Lorsqu’un processus inconscient est identifié on intervient : par recadrage, ré-empreinte, sous modalités etc. Notamment en utilisant les métaphores ce qui permet de comprendre inconsciemment et de relativiser

Ensuite on agit sur la mémoire émotionnelle. Notamment par la visualisation avec dissociation. Permettant de prendre de la distance avec les manifestations et de permettre au cerveau de les intégrer dans un processus de réparation automatique 

Au total nos moyens de traitement repose sur un déconditionnement au niveau des mémoires explicites et implicites, en partant des manifestations somatiques de l’origine anxiogène. 

Le patient pourra garder en mémoire le souvenir conscient de ses états anxieux mais n’aura plus d’émotions destructrices associées

L’émotion comment cela se crée ?

Coaching Thérapie Développement Personnel by Mansouria El Bouchikhi Belmère et Jean-Victor Belmère

Au moindre stimulus  nos sens réagissent

Nos yeux, nos oreilles,  un toucher envoient un éclair  à la zone du cortex cérébral qui traite les  informations sensorielles. En une nano seconde  (moins d’un milliardième de seconde, 10-9 seconde ) le message est transmis  au  cortex préfrontal qui décortique l’information.

Dans la même fraction de seconde (moins de 10-9 seconde) le système limbique, le vrai centre cybernétique de l’émotion, analyse le signal. Il faut noter que depuis le stimulus initial jusqu’à ce moment cette émotion est traitée comme un signal lambda d’alerte. Comme n’importe quelle agression.

Nos yeux, nos oreilles,  un toucher envoient un éclair  à la zone du cortex cérébral qui traite les  informations sensorielles. En une nano seconde  (moins d'un milliardième de seconde, 10-9 seconde ) le message est transmis  au  cortex préfrontal qui décortique l'information
Nos yeux, nos oreilles,  un toucher envoient un éclair  à la zone du cortex cérébral qui traite les  informations sensorielles. En une nano seconde  (moins d’un milliardième de seconde, 10-9 seconde ) le message est transmis  au  cortex préfrontal qui décortique l’information

Mais à partit de là, l’hippocampe, les amygdales les qualifient  : c’est un plaisir ou c’est un déplaisir.  Après cette analyse qui va plus vite qu’un éclair la stratégie est décidée. FUIR ou RIPOSTER ?  Et les  mécanismes de la réaction sont immédiatement embrayés.

L’hypothalamus balance une série d’alerte au Système Nerveux Central et au Système Nerveux Autonome ou Végétatif via  des transmetteurs biochimiques et les systèmes neurovégétatifs, le système sympathique et le système parasympathique entre alors en action et inonde le corps de messages. Ceux-ci sont de nouveau analysés par des centres régionaux et locaux

Mise en jeu des processus hormonal, humoral et biochimique

Le système sympathique est un système spécifique

Il réagit à toute agression (on dit stress = agression = stimulus)  en agissant sur la glande surrénale (petite glande endocrinienne située au dessus de chaque rein) et déclenche la recréation d’une substance chimique la noradrénaline ou norépinéphrine composé organique ou hormone adrénergique qui sert à neuro transmettre les informations dans la cellule neurologique ou neurone.  La noradrénaline est un précurseur de l’adrénaline

Le système sympathique  et la noradrénaline produisent

instantanément, dans les glandes surrénales, la production d’adrénaline. On l’appelle aussi l’hormone du stress.

Le système sympathique est un système spécifique qui réagit à toute agression (on dit stress = agression = stimulus)
Le système sympathique est un système spécifique qui réagit à toute agression (on dit stress = agression = stimulus)

IL faut à cet instant faire une synthèse et bien comprendre que ce phénomène de déclenchement en chaine n’est pas l’apanage de l’émotion.

C’est un process général que l’organisme met en jeu pour se défendre ! ON l’appelle le Syndrome d’Adaptation décrit par  Selye. Si le stimulus est un virus, une bactérie, un champignon, un simple coup, une coupure, une gifle ou tout autre stimulus l’organisme humain, on parle d’économie systémique va réagir de la même manière. Pourquoi ? Pour une seule chose ! l’être vivant a horreur du déséquilibre (déséquilibre = mort potentielle) et va tout faire pour rétablir cet équilibre on parle d’HOMÉOSTASIE

l'être vivant a horreur du déséquilibre (déséquilibre = mort potentielle) et va tout faire pour rétablir cet équilibre on parle d'HOMÉOSTASIE...
l’être vivant a horreur du déséquilibre (déséquilibre = mort potentielle) et va tout faire pour rétablir cet équilibre on parle d’HOMÉOSTASIE…

 

Les hormones entrent en jeu

L’adrénaline, a une action hormonale, elle est sécrétée par la glande médullo-surrénale c’est-à-dire la zone centrale de la glande surrénale (la zone périphérique secrète les glucocorticoides) , bien qu’elle existe aussi dans le cerveau. La noradrénaline c’est le médiateur chimique des terminaisons nerveuses sympathiques. On parle de synapses qui est à dire le connecteur entre neurone, ou entre neurone et zone effectrice). Adrénaline, noradrénaline et  dopamine sont des catécholamines synthétisée à partir d’un acide aminé essentiel que l’organisme ne sait pas produire la phénylalanine

L’adrénaline déclenche des signes physiques. Elle accélère le rythme cardiaque, assèche la bouche, donne la chair de poule ou fait violemment transpirer. Ce sont ces processus somatiques expression de l’agression qui nous permettent de lire l’émotion. À la fois pour comprendre ce qu’elle nous provoque, mais surtout pour nous thérapeute pour l’analyser (on parle de sémiologie = étude des signes) et de la traiter. Mais un autre veilleur est avide de cette symptomatologie, c’est la conscience. C’est elle qui avec habileté utilisée par le thérapeute va guérir l’individu des émotions néfastes  (peurs pathologiques, phobies, tendances suicidaires, conduite addictives etc…)

Le second système végétatif, le système parasympathique,

fait tout préserver l’équilibre,  l’homéostasie, par le biais de l’acétylcholine, en agissant l’orage cérébral qu’a déclenché l’activité émotionnelle. L’acétylcholine est aussi un neuromédiateur à la fois du SNC (Système Nerveux Central) et du Système Végétatif et notamment parasympathique dont le rôle est de modérer les excès du système sympathique,

La chaine de déclenchement de l’émotion jusqu’à sa fin ne prend sur le plan cérébral et neurologique moins d’une fraction de seconde.

Mais les manifestations physiques de l’émotions, l’empreinte psychologique consciente, et les manifestations inconscientes peuvent durer beaucoup plus longtemps !

Le grand danger de cette émotion initiale c'est sa répétition. Les manifestations physiques, psychologiques s'additionnent.
Le grand danger de cette émotion initiale c’est sa répétition. Les manifestations physiques, psychologiques s’additionnent.

Cette répétition peut survenir par la répétition des stimuli. Mais plus grave par la pensée, par le subconscient et entretenir un effet de stress. Cette répétition de stress entraine une réitération de ses mécanismes d’adaptation et notamment de la sécrétion des neuromédiateurs dont l’organisme se rassasie et s’enivre.  Et alors insconsciemment l’organisme produit ces drogues qui l’enivrent et nous mettent dans un état de stress, d’angoisse, d’anxiété dont nous n’arrivons plus à sortir et nous ne savons pas pourquoi. Et le recours à d’autres drogues, dites médicales, aggravent le processus, on nous rendant dépendants de médicaments… 

C’est tout l’enjeu de la Thérapie des Émotions Ancrées Mémorisées Enfouies vous sortir de ce cercle infernal.