L’angoisse

L’angoisse comprend de nombreuses définitions…

Une angoisse est une peur d’origine inconsciente, celle-ci n’est pas liée à un objet ou à une situation particulière.  Les manifestations cliniques, les signes somatiques sont ceux de la Peur, mais on ne retrouve pas de déclencheur précis…

L’angoisse se manifeste de façons différentes, avec des degrés d’intensité très variables.

La présence de tous les signes physiques ou somatiques  n’est pas obligatoire, car cela varie selon les individus. et les situations.

Dans l’angoisse, la peur relève de l’inconscient et elle se manifeste de façon extrêmement variable et aléatoire. C’est un process inconscient qui se met en route sans relation apparente avec la situation.

L’angoisse a pour extrême la crise de  panique, tout est question d’intensité. Le process inconscient est le même mais l’intensité est démutipliée. Comme le mécanisme est inconscient le patient est sidéré car il ne comprend pas ce qui se passe. Il a l’impression de perdre le contrôle, de  devenir fou… Ce qui amplifie le phénomène car le fait de ne pas comprendre provoque une angoisse de l’angoisse, la peur de la peur…

Ainsi la répétition de cette angoisse et les malaises qu’elle entraine sont à la source d’un cercle vicieux, d’une spirale vicieuse « la peur de l’angoisse ».

Ces angoisses surviennent à tout moment, parfois pendant le sommeil, avec cauchemars et réveil brutal, D’autres fois réveillés à la pensée de telle ou telle image, situation, émotion… OU devant une circonstances particulière souvent banale (bande pour les autres).

Parfois cette angoisse devient permanente et les conséquences psychologiques et somatiques prennent de l’ampleur et contribuent à la sidération du patient qui s’épuise, perd son énergie et a le sentiment qu’il va ver un gouffre… C’est l’anxiété généralisée.  

L’important, en thérapie, est de comprendre le mécanisme psychique qui les provoque.

La peur est une émotion basique, fondamentale, qui se retrouve chez tous les mammifères, et qui correspond à un mécanisme fondamental de survie face à un danger. 

L'angoisse et la peur 3

On sait que la peur (stimulus essentiel du Stress) prépare l’organisme à réagir :

Le corps se prépare soit à l’action (fuite ou lutte), les fonctions vitales se modifient : accélération du rythme cardiaque, tension des muscles, des nerfs, sudation, rougeur, rythme respiratoire, pâleur, tremblements soit à se cacher (sidération généralisée).

Dans l’angoisses le danger n’est pas identifié… Il est inconscient

Ce danger existe uniquement dans l’esprit du patient, de manière inconsciente et sans que la cause réelle ne puisse être identifiée.

Toute la difficulté pour le thérapeute (mais aussi toute son habileté liée à l’expérience ) va donc lui permettre de conduire le patient  à identifier ce process inconscient, à le mettre en évidence. La dissection de ce processus par le subconscient va permettre aux centres cognitifs de le relativiser…. « Ce n’est que cela ! » et de le guérir…

Face à ce genre de problème, on met le patient sous relaxation dirigée et on stimule les manifestations somatiques qui conduisent progressivement le cerveau vers les causes inconscientes. Le point de départ est constitué par la re-mémorisation de la situation qui déclenche l’angoisse et l’analyse par une introspection de ces manifestations physiques. On demande donc au patient de se souvenir d’un moment où il a ressenti l’angoisse. Arrive le point critique où l’angoisse déclenche les manifestations somatiques, le ressenti physique. Et on explore chaque manifestation avec le patient. Cela peut être réalisé sous hypnose ou non. L’indication de l’hypnose est posée lorsque des blocages interfèrent. 

L'angoisse et la peur

Je vous donne l’exemple de cette patiente qui avait des angoisses de mort immédiate… L’exploration a permis de remonter à une cause très ancienne. Vers l’âge de de 6 ou 7 ans alors qu’elle jouait dans la baignoire, lors d’un bain, avec sa soeur jumelle, elle s’est retrouvée sous sa soeur sans possibilité de respirer avec inhalation d’un peu d’eau du bain. La scène a duré une fraction de seconde. Mais cette expérience s’est ancrée dans sa mémoire inconsciente (implicite). Elle a été confrontée à la sensation de mort immédiate. Plus tard en fin d’adolescence elle a eu l’occasion lors d’une fête de prendre une boisson qui contenait (sans qu’elle le sache) une drogue. Elle s’est retrouvée sur le sol, avec la même impression d’étouffement et de mort que lors de son bain avec sa soeur jumelle. Elle a fini par couper toute relation. Car la présence de « gens » autour d’elle l’a plongé dans une crise d’angoisse épouvantable avec cette sensation de mort imminente. 

L’examen des manifestations somatiques, suffocation, tremblements,   hypersécrétion salivaire nous ont permis de « remonter » dans le temps et peu à peu les images précises se sont fait jour. La patiente sortait de nos séances « épuisées » et avait besoin de dormir des heures pour récupérer de ces orages cérébraux qui tentaient de violer sa mémoire… Mais une fois tout mis à jour quelle libération ! Plus aucune crise d’angoisse ! Une nette reprise de la confiance en soi et de ses relations amicales avec ses copains d’enfance. 

L’angoisse de cette patiente a été résolue définitivement en moins de six séances ! Elle avait couru les psychiatres, les psychothérapeutes durant des années…

Certaines angoisses peuvent se révéler à la suite  d’urgences médicales et les patients croient qu’ils vont mourrir…

Cela crée une peur immense qui les marque durablement, inconsciemment. Ainsi le moindre signe physique qui rappelle ce moment (essoufflement, tachycardie, vertige, nausée, ou autres…) est interprété comme le début d’une crise d’angoisse. Bien sûr cette sensation de mort imminente n’est qu’une interprétation de leur cerveau (consciente ou inconscience) mais sans aucune menace réelle pour leur vie.

Les paroles ne suffisent pas à les rassurer car ces sensations, ces émotions sont profondément ancrées, mémorisée et enfouies dans leur mémoire inconsciente. D’où l’importance d’une Thérapie de ces Émotions Ancrées Mémorisée et Enfouies avec ou sans hypnose.

Le choix de la technique dépend à la fois du patient et de la profondeur des empreintes émotionnelles néfastes Elle dépend aussi du praticien de son habileté, de son expérience, de son savoir-faire...