L’hypnose est la plus ancienne parmi toutes les psychothérapies

Il faut faire attention aux formations dont se targuent les hypnothérapeutes. et à leur diplôme

Il faut savoir que la plupart des écoles de formation en hypnose, en France et à l’étranger, délivrent des certificats qui sont en réalité du niveau du CAP (certificat d’aptitude professionnelle) le même qui est délivré aux bouchers, charcutiers, pâtissiers ou boulanger homologué au niveau 3, le plus bas sur la liste, c’est à dire qu’il donne une qualification d’ouvrier ou d’employé qualifié.

L’hypnose médicale thérapeutique est essentiellement d’essence médicale et repose sur des connaissances médicales approfondies. Ces écoles qui forment des « praticiens » et des « maitres praticiens » et délivrent ces fameux certificats forment en quelques WE et donnent des recettes de cuisines aux étudiant futurs hypnothérapeutes pour « soigner » des cas. 

Le plus souvent les formateurs n’ont aucune formation médicale ou psychologique

Gare aux catastrophes !

Nous croyons que notre effort représente une tentative innovante et nécessaire pour favoriser, dans un esprit de service, la diffusion de l’hypnose dans le domaine clinique et de renforcer ainsi les possibilités de l’outil hypnotique dans une perspective rigoureusement scientifique.

L’hypnose est la plus ancienne parmi toutes les psychothérapies 

Et, malgré une popularité variable, caractérisée par des périodes de grande diffusion et d’autres d’abandon apparent. 

Dans ces dernières décennies, elle a retrouvé une seconde jeunesse. 

Le développement de la dénommée « nouvelle hypnose », surtout grâce à Milton Erickson, à travers l’introduction de nouvelles – et aussi plus sophistiquées – techniques d’induction indirecte et la retombée importante des neurosciences, ayant contribué à clarifier grand nombre des mécanismes de l’hypnose et de ses effets (p. ex. l’analgésie hypnotique), ont donné un nouvel élan et une nouvelle dignité à la fois clinique et scientifique à l’outil hypnotique.

De nombreux essais contrôlés et de méta-analyse

ont affirmé l’efficacité de l’hypnose dans de nombreuses pathologies d’intérêt médical et psychologique (p. ex. la douleur aiguë et chronique, le côlon irritable, les troubles anxieux, etc.) sur la base de l’évidence clinique. 

L’hypnose n’a pas seulement été reconnue en tant qu’outil efficace et sûr dans le traitement de nombreux syndromes cliniques,

mais dans les dernières années elle a été aussi, de plus en plus utilisée en dehors de la communauté hypnotique, en tant qu’outil physiologique et fiable d’investigation du système nerveux central. 

Il s’agit donc d’une sorte de précieuse « sonde » qui a significativement accru nos connaissances dans le domaine. Et cela constitue bien une véritable révolution copernicienne. 

La nouvelle hypnose a tout naturellement eu un important impact sur l’intérêt clinique et médiatique que l’outil hypnotique a depuis toujours suscité. 

Cependant, face à une plus grande sensibilité vis-à-vis de l’utilisation de l’outil hypnotique dans le domaine clinique et, par conséquent, l’augmentation significative des demandes de la part des patients et des professionnels de la santé, il faut enregistrer le manque d’une adéquate information afin de la divulguer, ainsi que la difficulté pour l’utilisateur final à sélectionner et à repérer le professionnel adapté à un problème clinique déterminé.

« Chercheurs et thérapeutes, après plusieurs années d’études et d’observations s’accordent largement à affirmer que l’hypnose, par elle-même, ne présente aucun risque lorsqu’elle est utilisée correctement par un thérapeute possédant une formation adéquate » (Yapko, 2003, p. 217). 

Cependant, malgré le fait que l’hypnose puisse être utilisée de façon compétente et experte au bénéfice du patient, elle peut également être utilisée de manière potentiellement dangereuse (Yapko, 2003, p. 216 ; Hambelton, 2005). 

Les problèmes n’émergent pas de l’hypnose en elle-même, mais plutôt des principes éthico-moraux du professionnel qui, par ignorance ou mauvaise foi, peut l’utiliser pour atteindre des objectifs inappropriés par rapport à la santé de l’individu ou par rapport aux motifs du traitement. 

Pour cette raison, il est très important qu’il s’agisse de médecins ou psychologues formés de manière adéquate par des spécialisations universitaires post-lauream en psychothérapie hypnotique. 

Se confier à un professionnel dépourvu de compétences certifiées signifie, dans le meilleur des cas, assister à l’émergence de problèmes liés au manque de connaissances des dynamiques psychiques émergentes, à des retombées au niveau du comportement humain, à des modèles d’interaction corps-esprit et à des effets du traitement à court, moyen et long terme. 

Dans le pire des cas, le risque étant des répercussions négatives immédiates au niveau de la santé mentale et physique du patient. S’agissant d’une action sur la psyché de l’individu, il doit s’appliquer le principe éthique de Martin Orne (1965) selon lequel : celui qui n’est pas qualifié à traiter un problème sans l’hypnose, n’est pas qualifié non plus à le traiter avec l’hypnose.

Docteur Jean-Victor Belmère