TOCs, Troubles Obsessionnels Compulsifs – Dr Belmère Rabat

Troubles Obsessionnels Compulsifs

Les troubles obsessionnels compulsifs ou TOCs

Les TOCs sont des troubles de l’anxiété. Ils apparaissent dans la grande adolescence et s’amplifient dans l’âge adulte. Les patients vivent une souffrance souvent intolérable qui est liée à une rigidité mentale et comportementale. Souffrance telle que les patients sombrent dans une dépression profonde.

La thérapie des TOCs n’est pas simple

La psychanalyse est inopérante

Les thérapies comportementales et cognitives rendent des services mais sont incapables à elles seules de produire des résultats durables

Le recours à la pharmacopée, antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine est loin d’être la médication « miracle » annoncée.

Mais la problématique de ces TOCs est très complexe et figure parmi les thérapies les plus complexes et les plus ardues à mettre en place pour obtenir un résultat durable, pertinent et qui soulage réellement le patient.

Il convient d’aborder la thérapie des Troubles Obsessionnels Compulsifs de manière holistique et plurielle, mais centralisée sur l’hypnothérapie qui demeure une méthode royale, mais qui implique une véritable expérience confortée par des connaissances médicales, neurologiques, psychologiques et physiologiques.

Le TOC est une véritable usine à Gaz

Dont le point de départ est une cause profonde, ancienne, probablement née avant que le cerveau n’ait atteint sa maturité et qui qui crée le terreau d’un isolement progressif.

Cet isolement consenti et structuré a pour but d’éviter toute confrontation, toute agressivité vis à vis d’autrui. Car le patient veut absolument protéger de toute agressivité ses proches et son environnement socio-professionnel.

Cette énergie produite et dépensée dans ce but crée une ou des routines pour pérenniser ce pacte de « non-agression » que le patient est obligé, en permanence, de vérifier.

Mais la réalisation se structure  à partir d’une difficulté réelle ou imaginée. Et le patient essaie de « protéger » du risque évoqué par sa pensée intrusive, ne cessant de tourner en boucle, un rituel.

Ce rituel est tel, que la focalisation du patient le pousse à entrer dans une sorte d’hypnose négative, où absent de ses vérifications, il s’oblige à les contrôler, et les re-contrôler sans fin, car il a été, en quelque sorte, absent de sa vérification précédente. L’obsessionnel est dissocié.

Et l’hypnose est une thérapie essentielle et paradoxale dans l’arsenal thérapeutique, car elle se propose de ré-associer le patient dissocié d’une manière chronique.

Car le patient utilise des artifices pour tenter de se prémunir de ce cercle infernal : Sur-cogiter, Ritualiser, Éviter, Rigidifier.

Ainsi l’obsessionnel est un « énervé » permanent cherchant à contrôler tous ses actes et toutes ses pensées, à emprisonner tous ses fonctionnements.

L’hypnothérapie des Troubles Obsessionnels et Compulsifs vise à

      • Libérer les pensées, les comportements produites par son isolation et obtenir un recul de ses symptômes. 
      • Il reconstruit son agressivité d’une manière positive et socialisée
      • Il retrouve sa liberté, sa spontanéité et il renoue avec les plaisirs, les passions qui sont à l’opposé de l’obsession

Il s’agit donc de dénouer les cercles vicieux qui amplifient les symptômes.

L’hypnothérapie des TOCs prend du temps au moins 12 à 20 séances avec une consultation tous les 15 jours, après une phase démarrage d’au moins de trois séances successives sur deux trois semaines.

Dans le cas de troubles psychiatriques associés (bi-polaires, dépressifs, schizophrènes) la thérapie peut se dérouler sur de longs mois.

La nosographie comprend : Obsessions, Compulsions, Évitements

Parfaitement définis par la nomenclature du DSM IV

Mais dans tous les cas le patient craint de faire mal ou de faire du mal.

Ainsi, l’agressivité bloque et isole, les idées obsessionnelles basées sur la peur d’être responsable de malheur, les rituels compulsifs se veulent être un « traitement » magique des idées de malheurs, et les évitements activent les rituels.

Hypnothérapie à Rabat – Maroc

Docteur Jean-Victor Belmère

Souvent après une longue pratique de la médecine et de la chirurgie,

comme c’est mon cas, on s’interroge sur l’action thérapeutique que l’on a pu avoir après des décennies de pratiques (plus de 40 ans pour moi). Et on se rend compte, que ce soit en chirurgie, ou en médecine, que la manière dont on donne et bien supérieure à ce que l’on donne.

Et bien souvent dans mes discussions avec mes patients dans la préparation d’un acte chirurgical,

j’ai vu, lors de mes explications, le regard se voiler, se figer, les gestes devenant plus rares, plus parcimonieux, le patient se retrouver en hypnose, sans qu’il le sache et sans que je le susse à l’époque. La chirurgie ou l’acte médical devenait plus simple à réaliser et les résultats et leurs suites  beaucoup plus harmonieuses.

Sous l’impulsion de Jean Godin j’ai rapidement utilisé l’hypnose à des fins anesthésiques et analgésiques

pour des interventions chirurgicales ambulatoires en chirurgie de jour ou au cabinet en particulier pour l’ablation de matériel d’ostéosynthèse (AOS). 

Puis après avoir cesser la chirurgie en raison de la perte de l’usage de ma main gauche je me suis intéressé à l’hypnothérapie ou hypnose thérapeutique sous la pression de mon épouse, coach et thérapeute, qui rencontrait des difficultés dans certains cas.

L’HYPNOTHÉRAPIE EST L’APPLICATION DE L’HYPNOSE à un vaste éventail de troubles médicaux et psychologiques.

Avant de pratiquer l’hypnose, il faut avoir reçu une bonne formation en psychothérapie, que l’on soit psychologue, médecin, ou dentiste.

En fait, la formation en psychothérapie et en hypnothérapie est un processus sans fin.

Par bien des aspects, l’hypnose est l’art d’obtenir l’attention du patient et ensuite de communiquer efficacement des idées qui augmentent sa motivation et changent sa façon de percevoir les choses.

Ayant une solide formation en psychiatrie (CES), en biologie humaine (doctorat) et en neurophysiologie (agrégation) je me suis plongé dans l’hypnose thérapeutique avec délectation.

Mon approche a surtout une approche scientifique de neurophysiologiste, de neuro-psychiatre, de neurologue. Et progressivement j’ai développé mes propres outils qui me permettent de faire face à des pathologies très diverses, souvent inaccessibles à la médecine traditionnelle. 

Si mes connaissances en anatomie, en physiologie, en biologie me permettent de visualiser le parcours de la pathologie, il faut bien avouer les mécanismes intrinséques de l’hypnose sont en encore flous. 

L’hypnose marche parfaitement, et « soigne » toute une pathologie inaccessible

à la pharmacopée ou à la « parole » psychanalytique, psychologique ou autre acte « psychiatrique ». C’est le cas des phobies, des TOCs, des Dépressions, des peurs et toutes ces anxiétés, angoisses et crises de panique… et bien d’autres pathologiques qui troublent les comportements de l’être humain comme  les compulsions (onychophagie, trichotillomanie, par exemple), les troubles anxieux et les phobies, les dysfonctions sexuelles et les problèmes relationnels, les troubles de la concentration et de la réussite scolaire ou sportive, les techniques de renforcement du moi pour développer l’estime de soi et l’efficacité personnelle, les troubles du stress post-traumatique, les troubles des personnalités multiples, les patients gravement perturbés (par exemple, borderline, schizophrènes), et d’autres troubles émotionnels. Mais aussi la douleur et l’hypnoanesthésie, la dyslexie, le bégaiement, l’énurésie, le syndrome de de La Tourette, la phobie scolaire, les troubles allergiques et immunitaires et l’asthme.

Dans certains cas, les problèmes et les symptômes sont liés à des facteurs historiques (par exemple, un traumatisme), ou bien ont des fonctions adaptatives ou servent des objectifs qui échappent à la perception consciente. Dans de tels cas, les suggestions et métaphores hypnotiques seront surtout efficaces après un travail d’exploration et de régression en âge (travail d’abréaction).

Une approche intégrative complète de l’hypnose comporte donc l’utilisation de techniques hypnotiques exploratoires et orientées vers la compréhension intérieure (insight) est par contre beaucoup plus difficile de donner des modèles de ces interventions dans un espace relativement limité.

L’hypnose est comme toutes les autres techniques ou modalités médicales ou psychologiques : son efficacité n’est pas égale pour tous les problèmes et tous les patients.

Il est donc d’une importance capitale de ne pas être identifiés en tant qu’«hypnotistes », mais plutôt en tant que psychologues, médecins,  infirmières, anesthésistes, etc., qui utilisons l’hypnose comme l’une de nos modalités d’intervention, parmi nos autres outils cliniques.

En outre, l’éthique nous impose de n’utiliser l’hypnose que pour traiter des problèmes que nous sommes qualifiés à traiter avec des techniques non hypnotiques.

Quand on n’a pas reçu de formation supérieure spécialisée et de supervision pour exercer avec des enfants ou faire de la sexothérapie, il semble contraire à l’éthique de se servir de l’hypnose pour travailler dans ces domaines.

La seule formation à l’hypnose ne nous rend pas aptes à travailler dans des domaines spécialisés qui sont en dehors de nos compétences.

De même, apprendre simplement quelques inductions hypnotiques et chercher ensuite à appliquer des suggestions glanées dans des livres ou des articles.

Comment ? Malgré ma somme de connaissances

médicales, anatomiques, physiologiques, biologiques, fonctionnelles, philosophiques, psychologiques, psychopathologiques je ne sais pas comment et pourquoi… Mais l’hypnose est utilisée pour explorer des fonctions préconscientes et inconscientes, résoudre des problèmes du passé, et utiliser les ressources inconscientes.

Cette façon de travailler s’appuie sur le principe général de l’éclectisme technique  qui encourage l’utilisation de techniques consacrées par l’usage en fonction d’indications et de contre-indications fondées sur l’empirisme et la validation expérimentale plutôt que sur des théories.

L’hypnothérapie, comme la psychothérapie, est encore plutôt du domaine de l’Art et son développement scientifique est à ses balbutiements. Des lignes directrices expérimentales et cependant systématiques et explicites  voient le jour à propos du choix des stratégies et des techniques avec différents patients, et ce processus est en cours de développement

Mais l’hypnose « marche » exceptionnellement.

Les progrès de l’imagerie médicale fonctionnelle et des explorations ciblées sur la fonction cérébrale objectivent des modifications patentes en cours de séances d’hypnose et prouvent que l’hypnose a une action « organique », bien que l’on ne sache pas, encore, comment et pourquoi. 

 

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Le Dr Jean-Victor Belmère  est un clinicien de génie, d’une étoffe et d’un talent rares, et il est devenu l’un des géants du domaine de l’hypnose clinique. Une partie de son mérite réside dans sa capacité à intégrer les contributions pratiques que l’on trouve dans une grande variété d’orientations et d’approches différentes de l’hypnose.

Même si son érudition et ses recherches font avancer notre domaine, le Dr Belmère est avant tout un clinicien de tout premier plan et l’une des rares personnes qui soit capable de concevoir des thérapies adaptées à presque tous les cas. Tous ceux qui travaillent dans ce domaine garderont une dette envers lui pour sa largeur de vue en clinique, son expérience pratique étendue, et sa connaissance approfondie de la question.

« Les hommes m’ont crédité d’un certain génie, mais mon seul génie repose en ceci : quand j’ai un sujet en tête, je l’étudie en profondeur, jour et nuit il est devant mes yeux. J’explore tous ses tenants et aboutissants. Mon esprit en est envahi. Le résultat en est ce que les gens appellent les fruits du génie, quand ce ne sont en réalité que les fruits de l’étude et du travail. »